By / 24th mars, 2009 / Uncategorized / Off

Chers clients,

La Gard regorge de nombreuses richesses, plus prestigieuses les unes que les autres. Mais du côté d’Uzès, se trouve une bien curieuse usine ; celle d’HARIBO. Tout le monde dans son enfance – et sûrement encore aujourd’hui – a eu l’occasion de goûter aux bonbons gélifiés de la fameuse marque allemande.

Et bien, s’il existe plusieurs usines à travers l’Europe, Uzès abrite aussi le musée HARIBO, qu’il est possible de visiter et c’est bien entendu ce que se devait de faire l’Avignon Hôtel Monclar! Commençons néanmoins par un peu d’histoire.

Il faut savoir que l’instigateur de cet empire est Hans Riegel. Né en 1893 à Bonn, il n’a que 27 ans lorsqu’il décide de lancer sa propre entreprise. Le nom de HARIBO vient des premières syllabes de son prénom « HA », de son nom « RI » et du son lieu de naissance, « BO ».

A ses débuts, et comme cela est généralement le cas quand on est jeune, plein d’idées, mais sans le sou, Hans Riegel ne dispose dans la buanderie de sa maison, que de peu de moyens. A peine un sac de sucre, une plaque de marbre, un rouleau, un chaudron en cuivre ainsi qu’un four !

Sa détermination et le soutien de sa femme, qui livrera les bonbons en vélo, et plus tard en voiture, auront raison de sa réussite. La production ne cesse de croître et suite au succès de l’ourson « Tanzbar », une nouvelle gamme de gélifiés est créée, ainsi que les premiers réglisses. Il devient alors nécessaire de trouver des locaux plus grands, mieux appropriés, et d’engager des ouvriers.

En 1930, la marque a conquis l’Allemagne toute entière et le slogan « HARIBO macht Kinder froh » (HARIBO rend les enfants heureux) est connu de tous. Le nombre d’employés passe ainsi de 160 à 400, dix ans plus tard. Seulement, avec la guerre, toute cette économie du bonbon se trouve fragilisée.

Hans Riegel trouvera la mort en 1945, la guerre à peine achevée. Ce sont ses fils qui, par la suite, développeront considérablement la marque. L’un deux se chargera de la commercialisation, l’autre de la production. L’essor est considérable, l’usine emploie plus de 1000 salariés, le slogan est repensé – pour les grands et les petits – et les premiers spots publicitaires font leur apparition dans les années 60.

Les années suivantes marquent l’implantation de HARIBO à travers toute l’Europe, et même sur le continent Américain. Mais en 2009, du côté d’Uzès, qu’en est il ? Après avoir gagné un concours sur Radio France Bleu Vaucluse, je me retrouve avec un gros paquet de bonbons HARIBO, et des entrées gratuites au musée. L’occasion de vous faire partager cette expérience est on ne peut plus belle!

Ainsi, me voilà rendu sur place, dimanche dernier, afin de me régaler les yeux et les papilles. Je présente donc mes invitations à l’entrée, mon petit neveu qui m’accompagne est fou de joie. La dame présente à l’accueil nous remet un guide d’après visite – genre de cahier de jeux, avec coloriages, questions réponses, etc… – ainsi que trois petits paquets de bonbons et un jeton à utiliser au cours de la visite. Trône également sur le comptoir plusieurs présentoirs à bonbons, totalement gratuits ! Bon, bon, c’est pas tout ça, mais la visite nous attend !

Le bâtiment se présente sur plusieurs étages. L’un d’entre eux porte sur l’histoire de la famille Riegel depuis ses origines en Allemagne, jusqu’à son implantation dans plusieurs pays du monde. Un autre est davantage axé sur l’histoire du bonbon dans sa conception, sa confection, jusqu’à sa distribution. On peut ainsi voir les moules servant à réaliser toute les formes connues de bonbons, des plus anciens aux plus actuels, les cuves, et les chaudrons en cuivre nécessaire à leur fabrication.

Au sous-sol, se trouvent plusieurs machines qui servent à produire des bonbons en grande quantité. On peut aisément comprendre l’évolution technologique et temporelle au fil de la visite, tout en s’amusant au moyen de petits ateliers ludiques, visant à tester nos connaissances. Tous nos sens sont mis en éveil, l’odorat, en respirant les parfums de fruits, ou de réglisse ; le toucher, en palpant à l’aveugle différentes formes de bonbons ; ou encore l’ouïe nous donnant des indices pour identifier le type de friandise dont il s’agit. Pour le goût, ce sera un peu plus tard !

Une curieuse machine se trouve sur notre chemin au cours de la visite. Il semblerait que ce soit à cet endroit que doive intervenir le jeton remis à l’entrée. Digne des machines à sous dans les plus grands casinos de Las Vegas, elle produit – en direct – des sachets de bonbons. Leur nombre varie en fonction du hasard. Mon petit neveu, très stimulé par le ce jeu, insère rapidement son jeton, tire le manchot, et déclenche un vacarme infernal ! Tous les rouages s’animent, on voit les bonbons monter dans une spirale, puis redescendre, les rouleaux de sachets entrer en action, et être découpés au coup par coup, et finalement 5 sachets tombent dans notre escarcelle ! La machine redevient ensuite totalement silencieuse.

Si le musée est ouvert le dimanche, ce n’est pas le cas de l’usine. C’est un peu dommage car il est fort intéressant de pouvoir visualiser l’application directe de ce qui a été expliqué quelques instants plus tôt. Néanmoins, le point d’orgue de la visite se situe lors de l’arrivée à la boutique. En effet, sur une surface d’environs 200m² sont proposés des montagnes de bonbons. Limite scandaleux par la quantité, mais encore plus par le prix ! Forcément, nous sommes au coeur de l’usine, le prix défie toute concurrence, et après une bonne demie heure de « shopping », nous voilà avec 7,5 kilos de bonbons ! au prix de 33 euros. Qui dit mieux ?

Un agréable moment donc que cette visite suivie d’un passage à la boutique ou l’on peut y trouver un large choix de produits dérivés, et bien sûr de bonbons qui sauront ravir chacun. Ah… Haribo… c’est vraiment pour les grands et les petits !

F.CLOTA

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